Le cannabigérol (CBG) est un cannabinoïde qui possède des propriétés remarquables. Leur obtention est plus complexe ; en effet, d’une part, on le trouve en plus petites proportions dans la plante par rapport au CBD, et d’autre part, son extraction nécessite des souches spécifiques de cannabis spécialement cultivées pour augmenter sa production.
CBG : Qu’est-ce que c’est
Le cannabigérol (CBG), un composé présent dans toutes les plantes de cannabis et dépourvu d’effets psychoactifs, a été découvert en 1964 par le pionnier de la recherche sur le cannabis, Raphaël Mechoulam.
Ce composé est crucial en tant que précurseur chimique du tétrahydrocannabinol (THC) et du cannabidiol (CBD). En d’autres termes, le THC et le CBD proviennent tous deux du CBG.
Dans les stades de croissance de la plante de cannabis, le CBG est converti en d’autres cannabinoïdes, ce qui entraîne une présence minimale dans la plante mature, généralement autour de 1 %.
En 2019, des scientifiques de l’Université polytechnique de Valence ont fait une percée significative en développant une souche de cannabis à haute teneur en CBG, supérieure à 15 %, en inhibant les processus qui convertissent normalement le CBG en d’autres cannabinoïdes. Cette réalisation permet une extraction plus efficace du CBG. Cette découverte a conduit au développement d’autres variétés de cannabis riches en CBG.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces variétés ne sont pas le résultat d’un génie génétique, mais d’une sélection minutieuse et d’un croisement de variétés qui produisent naturellement de grandes quantités de CBG. Ainsi, des croisements générationnels ont abouti à des plantes avec des niveaux croissants de CBG, aboutissant à des spécimens avec la concentration souhaitée de ce cannabinoïde.
Propriétés du CBG
Le CBG, dérivé du cannabis, possède un large éventail de propriétés bénéfiques. On lui attribue des qualités telles que analgésique, anti-inflammatoire, anxiolytique, antibactérien, neuroprotecteur, régulateur de l’appétit et antitumoral.
En 2021, des chercheurs de plusieurs universités des États-Unis ont mené une enquête auprès des consommateurs de variétés de cannabis riches en CBG sur leur utilisation. 40 % de ceux qui les ont utilisés à des fins thérapeutiques l’ont fait pour atténuer la douleur chronique.
Le CBG est reconnu pour ses propriétés antalgiques et anti-inflammatoires. Des expériences ont montré sa capacité à inhiber l’enzyme qui déclenche la réponse inflammatoire, suggérant son potentiel anti-inflammatoire et analgésique.
De plus, il existe des études qui indiquent que le CBG pourrait avoir des effets anxiolytiques et agir comme un antidépresseur. Bien que prometteurs, ces résultats nécessitent des recherches supplémentaires pour être confirmés.
Selon Raphaël Mechoulam, le découvreur du CBG, ce cannabinoïde possède des propriétés antibactériennes supérieures à celles du THC et du CBD. Il s’est avéré efficace contre diverses bactéries, y compris celles résistantes aux antibiotiques conventionnels.
Une étude de 2012 suggère que le CBG pourrait avoir des effets neuroprotecteurs, potentiellement utiles dans le traitement des symptômes de maladies telles que la sclérose en plaques.
En2013, d’autres recherches ont révélé que le CBG peut stimuler l’appétit, ce qui pourrait être bénéfique dans les traitements contre certains types d’anorexie, tels que l’anorexie associée au cancer.
Enfin, il a été rapporté que le CBG inhibe la prolifération de certaines cellules cancéreuses, notamment les cancers du poumon, de la prostate et colorectal.
Comment le CBG est-il obtenu ?
Plus précisément, le CBG est activé en passant de sa forme acide à sa forme active en appliquant de la chaleur, soit par photosynthèse, soit, plus fréquemment, par décarboxylation. Cette dernière méthode est préférée en raison de son efficacité en termes de temps. De plus, il permet un contrôle rigoureux de toutes les variables impliquées dans le processus, assurant ainsi l’obtention d’un produit final de qualité optimale.
Comment utiliser le CBG
L’utilisation la plus courante du CBG est sous forme d’huile. Dans les plantes de cannabis, ce cannabinoïde se trouve généralement en petites proportions, ce qui entraîne une certaine difficulté et un coût élevé pour l’obtenir dans les dispensaires conventionnels. De plus, le processus d’isolement du CBG dans les fleurs est notoirement coûteux, en raison de l’équipement spécialisé nécessaire pour le réaliser.
Pour ces raisons, faciliter l’extraction du CBG de la plante est devenu un objectif économiquement attrayant. Cela a motivé la sélection et le développement de variétés de cannabis particulièrement riches en CBG, afin d’augmenter leur disponibilité et leur efficacité de production. Ainsi, les sélectionneurs ont réussi à créer des souches qui contiennent des niveaux nettement plus élevés de CBG.
Conclusion
Bien que la recherche soit encore en développement, le CBG s’avère déjà être un cannabinoïde thérapeutique prometteur, à la fois seul et en combinaison avec d’autres cannabinoïdes tels que le THC, le CBD et leurs analogues.
Bibliographie et sources numériques
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